Le mardi 07 novembre 2017, Mmes Loiseau, Marzac, Batier et M. Force accompagneront les deux classes de BTS Design d’Espace au Centre d’art contemporain Les Tanneries à Amilly.
Le temps des tanneries
Les tanneries sont construites en 1947 par l’industriel montargois André Grandclément. Ambitionnant de développer son activité, il dessine lui-même l’outil devant lui permettre d’augmenter ses cadences de production. La physionomie du bâtiment principal qui abrite désormais le centre d’art est donc directement liée, dans ses proportions et l’organisation de ses espaces, aux usages industriels qui en ont motivé la construction. La grande halle, en particulier, conserve les traces de cette activité, dont cet espace gigantesque au rez-de-chaussée abritait le cœur. À cette époque, les tanneries d’Amilly fournissent en grande quantité du cuir d’équipement et d’ameublement dont l’armée est un des principaux acheteurs.
Le temps de l’entrepôt et de la friche
Les années soixante voient s’intensifier la production et la commercialisation massive de nouveaux matériaux : plastiques, textiles synthétiques, caoutchouc remplacent peu à peu le cuir dans ses différents usages. La rentabilité des tanneries décroit rapidement devant la baisse des commandes ; elles ferment en 1967, et le site est revendu en 1971. Elles sont alors utilisées comme lieu de stockage, puis laissées à l’abandon. A partir des années 1990, leur dégradation s’accélère, jusqu’à leur rachat par la ville d’Amilly, en 2002.
La friche habitée
À partir de 2007, sur les tanneries encore en friche acquises par la ville, de nombreux artistes, émergents ou confirmés, investissent cet espace à ciel ouvert dans le cadre de résidences de création sur les périodes d’été. Ces expositions sont souvent organisées en collaboration avec La Galerie associative L’AGART, à qui la ville met également à disposition un espace d’exposition en centre bourg.
Dans le temps de préfiguration nécessaire à l’ouverture des différents espaces du centre d’art contemporain, la ville d’Amilly donne carte blanche à l’association : l’exposition Œuvre aux singuliers , visible dans la Grande halle jusqu’au 13 novembre, revient sur les temps forts d’une programmation artistique de 15 années.
21 septembre 2016, la ministre de la Culture et de la Communication inaugure le centre d’art
Trois jours avant son ouverture au public, Audrey Azoulay inaugure le centre d’art contemporain, en compagnie d’élus locaux et régionaux, ainsi que de parlementaires. Lors du discours prononcé au terme de sa visite, elle salue l’engagement de la ville d’Amilly, « fondé sur la liberté de création, l’éducation et l’ouverture au monde ». Elle souligne également le fort potentiel d’exposition que représente la réhabilitation d’un site industriel d’envergure, particulièrement propice à l’accueil d’artistes lors de résidences de recherche et de création.
2017 Une exposition présentée dans le cadre de la Biennale d’Architecture d’Orléans "Marcher dans le rêve d’un autre"
Pour sa première édition, la Biennale d’Architecture d’Orléans rend hommage à l’une des figures artistiques et architecturales les plus originales de la seconde moitié du 20e siècle : Guy Rottier. Réunissant plus de cent cinquante dessins, photographies et maquettes conservés par le Frac Centre-Val de Loire, cette exposition est la plus importante rétrospective jamais consacrée à l’architecte. Elle témoigne de la relation forte entre Guy Rottier et cette institution, qui depuis plus de 20 ans, œuvre à la diffusion et à la reconnaissance internationale de cette personnalité hors du commun. Cette exposition a également valeur de manifeste. En s’inscrivant dans le sillage d’une œuvre ouverte, mutante et braconnière pour entamer son nouveau périple, le Frac Centre-Val de Loire trace ici la ligne que suivra la Biennale d’Architecture d’Orléans : celle de l’errance.