Cette année encore, pour compléter les connaissances des étudiants de DN MADE impliqués dans le projet de la Fabrique Opéra, le site du lycée Charles Péguy propose une présentation de l’œuvre abordée, Faust de Gounod.
Charles Gounod (1818-1893) est un compositeur français qui a obtenu un très grand succès au cours de sa vie, aussi bien en France que dans le reste du monde.
Formé au piano par sa propre mère, il a ensuite suivi les cours de professeurs renommés au Conservatoire de Paris et a reçu à 21 ans le Grand Prix de Rome. Influencé par les musiciens romantiques de son époque, il a partagé sa production entre la musique religieuse et l’opéra. Dans le premier genre, il a laissé en particulier un célèbre Ave Maria, dans le second des œuvres aussi connues que Faust ou Roméo et Juliette.
Faust est un opéra de 1859. Les librettistes Jules Barbier et Michel Carré se sont principalement inspirés de la pièce publiée en 1808 par l’auteur allemand Goethe. Les premières représentations parisiennes ont été données au Théâtre Lyrique et elles comportaient des dialogues parlés. Au cours des ans, Gounod a profondément remanié son œuvre au fil des années et ces modifications ont contribué au succès grandissant de son opéra. Encore à notre époque, celui-ci est régulièrement programmé sur les plus grandes scènes lyriques du monde entier et enregistré par les chanteurs les plus en vue.
Pour l’anecdote, il convient de signaler que le personnage féminin de Marguerite a inspiré Hergé, l’auteur de Tintin, qui fait chanter « l’air des bijoux » à la fameuse Castafiore !
L’action de Faust se déroule en Allemagne au XVIe siècle.
L’opéra débute par une ouverture : cette introduction musicale permet de découvrir l’atmosphère de l’œuvre à travers certains de ses motifs célèbres.
Au premier acte, le Docteur Faust, un vieux savant, se lamente car il découvre au soir de sa vie que les connaissances accumulées ne lui ont pas donné le bonheur. Il souhaite se suicider mais se ravise au dernier moment. C’est alors qu’apparaît Méphistophélès qui lui promet jeunesse et amour en échange de son âme. La vision sublime de Marguerite pousse Faust à accepter ce pacte diabolique.
Dans l’acte deux se déroule une kermesse au cours de laquelle Valentin, le frère de Marguerite, annonce son départ pour la guerre. Faust et Méphistophélès se mêlent à la fête. Lors de sa première rencontre avec Marguerite, Faust est repoussé par celle-ci.
Dans l’acte trois, un rival de Faust souhaite conquérir le cœur de sa belle en lui offrant un bouquet de fleurs, mais Méphistophélès dépose au nom de son protégé un coffret de bijoux. Dans le fameux « air de bijoux », Marguerite succombe à ce cadeau séduisant, puis à Faust lui-même…
Dans le quatrième acte, Marguerite est mère d’un enfant dont Faust est le père. Angoissée, elle attend ce dernier en vain et pense trouver le repos de l’âme dans la prière, mais Méphistophélès vient la tourmenter et la maudire. De retour de la guerre, Valentin apprend la situation déplorable de sa sœur et veut la venger en tuant Faust en duel, mais c’est lui qui trouve la mort.
Au dernier acte, Faust et Méphistophélès assistent au bal des sorcières lors de la nuit de Walpurgis, mais une vision de Marguerite revivifie la passion éprouvée par Faust. Il découvre alors que celle qu’il aime est en prison pour avoir tué son enfant. Il la rejoint et la supplie de fuir avec lui. Mais elle refuse et invoque l’aide de Dieu. Alors qu’elle monte au ciel, Faust est entraîné vers les enfers par Méphistophélès.
Parmi les versions de l’opéra présentes sur internet, on peut recommander celle de l’Opéra de Paris en 1975 : elle est sans doute un peu ancienne, mais elle ne rassemble que de grands spécialistes de l’œuvre.
https://youtu.be/a4JjoDcaJGw
Pour s’amuser tout en écoutant une jolie adaptation de « l’air des bijoux », on peut aussi suivre le lien : https://youtu.be/8mYKC7CjvdE
Voici enfin quelques représentations visuelles inspirées du Faust de Gounod : des pochettes de CD, une partition, une affiche et une vignette de BD.
Serge Bouhnik